| Hier soir lors de la soirée des champions organisée par la Fédération Française de Voile, Benoit a reçu un prix pour récompenser son titre de Vainqueur de la Mini Transat en proto. Une superbe récompense pour le skipper du Mini 667 ! Les plus grands marins ont été récompensés à plusieurs reprises sur cette scène mythique. Cette soirée a sacré Franck Cammas, Marin de l’Année 2013 sur la scène d’un Théâtre Edouard |
Ce dimanche 1er décembre, Benoit vient de réaliser son rêve de gamin en franchissant la ligne d’arrivée de la Mini Transat à Pointe-à-Pitre en première position après plus de 18j 13h 01mn 05s de course et 6 852 km parcourus. Cet ingénieur naval de 26 ans s’était lancé le pari ambitieux de naviguer en prototype pour sa première traversée de l’Atlantique. Accrocheur dans le trio de tête depuis le départ de Sada, Benoit n’a rien lâché ! Leader à plusieurs reprises en alternance avec le skipper italien Giancarlo, Benoit a pris le leadership ce dimanche matin pour remporter la Mini Transat 2013. Il a réalisé un parcours irréprochable sur la plus longue étape de la Mini Transat ralliant Sada à Pointe-à-Pitre. Réactions du skipper à suivre.
| Benoit Marie, skipper du Mini 667, a franchi la ligne d’arrivée de la Mini Transat à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe en tête ce dimanche 1er décembre à 22h 46mn 05s (heure de Paris), après 18j 13h 01mn 05s de course et une bataille incroyable de chassés-croisés avec Giancarlo Pedote sur tout l’Atlantique et un suspense intense jusqu’au dernier moment.L’édition 2013 est la plus longue des Mini Transat jamais courue depuis sa création en 1977, puisque le parcours initial prévu en deux étapes Douarnenez – Canaries – Guadeloupe a été finalement modifié en une seule étape : Sada (La Corogne, Espagne) – Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). 3600 milles nautiques (7000 km) d’une traite pour une course en solitaire sans assistance, sans communication et sans escale imposée, sur des voiliers de 6,50 mètres au confort plus que sommaire.A 26 ans, Benoit Marie est l’un des plus jeunes skippers de la course et signe brillamment sa première transat ! Une grande partie des concurrents avaient déjà traversé l’Atlantique une ou plusieurs fois. Alors que la plupart commence le Mini par des bateaux de série, Benoit a dès le départ de son projet eu l’ambition de s’attaquer à cette course en prototype, permettant une forte innovation technologique et des bateaux beaucoup plus techniques et puissants. Benoit a choisi le Mini 667, certes rapide mais extrêmement complexe et exigeant pour le skipper, qui doit être en permanence dans les réglages pour tirer le meilleur profit de ce bateau.Retour sur la course Après l’annulation de la première étape dans le Golfe de Gascogne (cause météo), tous les marins sont appelés à se mettre le plus vite aux abris. Benoit pointait alors son étrave à 40 milles de Sada, mais compte-tenu des conditions il a dû se dérouter vers Gijon alors que les 5 premiers dont Giancarlo pouvaient y aller directement et y restaient dix jours, le temps que l’ensemble de la flotte ne rejoigne Sada. Après un convoyage dans des conditions très difficiles et éprouvantes pour le skipper et le bateau, la Mini Transat est finalement partie le mercredi 13 novembre de Sada. A peine 4 jours de navigation dans des conditions très musclées ont suffit pour descendre à Lanzarote (Canaries) où Benoit a passé la porte imposée troisième de la flotte, 4 heures après Giancarlo. La course poursuite allait démarrer entre les deux skippers pour durer…14 jours !Pendant toute la traversée de l’Atlantique, les deux skippers sont restés tout le temps en tête de la flotte sur des routes assez proches, et par deux fois Benoit a pris le leadership sur Giancarlo. C’est finalement la dernière nuit qui a départagé les deux skippers, Benoit a réussi à revenir sur son concurrent puis le doubler à quelques encablures de l’arrivée. Peu de milles séparent les deux hommes, sur un temps de course de 18 jours et 13 heures de course, soit un écart d’environ 0,2% ! Les deux hommes de tête ont régulièrement creusé l’écart avec leurs poursuivants pour finir avec 200 milles d’avance (environ une journée de navigation) à leur arrivée.« Depuis le départ de la Mini 1999, je n’ai que la Mini Transat dans la tête » Benoit Marie, depuis l’âge de 12 ans, a construit toute son expérience pour un jour être au départ de cette course. Grande expérience de régatier à travers la voile légère (optimist, moth Europe, Dart 18), il décide de compléter son expérience en plongeant dans la course au large (Tour de France à la Voile, IRC : Fastnet, Barquera,…) avec toujours ce projet Mini en ligne de mire.Jeune ingénieur Arts et Métiers, il se spécialise en ingénierie navale à Auckland en Nouvelle-Zélande, où il participe également à la construction du bateau de Jean-Pierre Dick, le JP54, pendant une année. A son retour en France, il intègre l’écurie de course de Jean-Pierre Dick « Absolute Dreamer » pour la réalisation de son projet Mini Transat. Pendant un an et demi, Benoit a consacré tout son temps à ce projet : choix et optimisation du bateau, innovations technologiques, formations techniques, et bien sûr beaucoup de navigations en entraînement (au sein du Pôle Lorient Grand Large) et en course. Un an et demi aussi pour la recherche de partenaires techniques et financiers, sans qui Benoit n’aurait pu être au départ de cette Mini Transat.Doublé gagnant pour le Mini 667 La victoire de Benoit sur cette Mini Transat 2013 permet au Mini 667 d’égaler la performance de « Karen liquide », seul Mini jusqu’à ce jour à avoir gagné deux Mini Transat. En effet, c’est aux mains de Thomas Ruyant que le prototype 667 avait remporté l’édition de 2009La Mini, un tremplin pour la course au large Parmi les vainqueurs des éditions précédentes, on retrouve de grands noms de la voile : Yves Parlier, Thierry Dubois, Yvan Bourgnon, Sébastien Magnen, Armel Tripon, Corentin Douguet, Yves le Blevec,… Cette victoire devrait appeler d’autres projets, à suivre… |
Ce dimanche 1er décembre, Benoit Marie vient de réaliser son rêve de gamin en franchissant la ligne d’arrivée de la Mini Transat à Pointe-à-Pitre en première position à 22h46 (heure de Paris) après 18jours 13heures 01mn 05s de course et 6 852 km parcourus. Cet ingénieur naval des Arts et Métiers de 26 ans s’était lancé le pari ambitieux de naviguer en prototype pour sa première traversée de l’Atlantique. Accrocheur dans le trio de tête depuis le départ de Sada, Benoit n’a rien lâché ! Leader à plusieurs reprises en alternance avec le skipper italien Giancarlo, Benoit a pris le leadership ce dimanche matin pour remporter la Mini Transat 2013. Il a réalisé un parcours irréprochable sur la plus longue étape de la Mini Transat ralliant Sada à Pointe-à-Pitre.
Premières impressions
BM : « Je ne savais pas que j’étais premier il y a deux heures, je l’ai appris dans la baie de Pointe-à-Pitre avec le premier bateau qui est venu à ma rencontre, c’était incroyable ! Je ne réalise pas encore. Cette course est magique, le résultat est incroyable. Je suis content de ma trajectoire, je n’ai rien lâché. C’est l’énorme volonté qui finit par payer. Cela fait tellement longtemps que j’attendais cela. Freud disait : « Le bonheur est un rêve d’enfant qui se réalise à l’âge adulte. » Je suis adulte maintenant (rires) !«
Une course intense
BM :« J’ai vécu beaucoup de moments de bonheur mais aussi beaucoup de moments difficiles. Nous avons attendu un mois avant de partir. Le départ n’a pas été facile, il ne fallait pas se démobiliser. J’ai eu des problèmes techniques dès la première nuit, notamment avec mes safrans, ils ont tenu avec une réparation avec des bouts pendant toute la course, c’était stressant. Ma grand-voile s’est déralinguée (sortie du mât) pendant un empannage, j’ai dû l’affaler, faire de la couture, réparer les lattes en pleine nuit. J’ai beaucoup bricolé. J’ai failli m’arrêter. Puis j’ai pris le temps de faire les choses une par une et j’ai levé le pied pour ne pas casser. »
« Ne rien lâcher »
BM :« J’ai tenté de naviguer en bon marin. Il a fallu faire attention au bateau, je m’en suis occupé comme un frère. J’ai un super bateau, il est magique, je rends hommage aux architectes. Il était plus rapide dans les conditions des dernières journées. C’était important aussi de garder un rythme humain, prendre le temps de manger, se laver pour ne pas rester dans un rythme animal. La course était intense, il y avait peu de moments de relâche. J’étais déterminé à ne rien lâcher, je pense que c’est ce qui a fait la différence. »
Moments de bonheur
BM :« J’ai savouré chaque minute de cette course. J’ai navigué 3697 milles au portant, j’ai juste fait du près pour sortir de Sada. C’était absolument jouissif (rires). J’ai vu des tortues, des dauphins, j’ai surfé à 20 nœuds et naviguer sur un fil pendant 18 jours. L’arrivée est un moment extraordinaire ! Merci à tous ceux qui ont œuvré pour ce projet. Sans mes partenaires, ma famille et l’équipe Absolute Dreamer, je ne serai pas là. Merci à tous ! C’est un succès de toute une équipe. »
« Depuis le départ de la Mini 1999, je n’ai que la Mini Transat dans la tête ». Cela fait 14 ans que Benoit rêve de Mini Transat. Jeune ingénieur Arts et Métiers, il se spécialise en ingénierie navale à Auckland en Nouvelle-Zélande, où il participe également à la construction du bateau de Jean-Pierre Dick, le JP54, pendant une année. A son retour en France, il intègre l’écurie de course au large Absolute Dreamer de JP Dick où le Mini 667 est mis à sa disposition pour la réalisation de son projet Mini Transat. Pendant un an et demi, Benoit a consacré tout son temps à ce projet : choix et optimisation du bateau, innovations technologiques, formations techniques, et bien sûr beaucoup de navigations en entraînement (au sein du Pôle Lorient Grand Large) et en course. Un an et demi aussi pour la recherche de partenaires techniques et financiers, sans qui Benoit n’aurait pu être au départ de cette Mini Transat. Il a su allier sa passion de la mer et ses compétences techniques d’ingénieur pour accrocher aujourd’hui son nom au mythique palmarès de la Mini Transat.
par Anne-Charlotte Meyer – Ecurie de course au large Absolute Dreamer
copyright photos : J.Vapillon/ Mini Transat 2013
« Un moment qui marque un homme ! Ta première grande victoire sur une épreuve de renom. Bravo Benoit, nous* sommes fiers de toi pour cette Mini Transat en solitaire, pleine de panache. Tu as su attendre ton heure pour porter cet assaut victorieux et préserver ton matériel pour être en mesure d’attaquer encore dans cette dernière journée de course. Ta ténacité et ta patience se sont révélées lors des tempêtes et des départs décalés – près de 2 mois d’un feuilleton qui ont mis les nerfs de beaucoup à rude épreuve- Un Vrai Champion !
C’est toujours un instant magique que de passer une ligne en vainqueur. Le relâchement, bien sûr mais aussi et surtout la joie d’avoir atteint l’objectif suprême. Cet instant magique vient récompenser ton investissement à 100 % dans ce projet Mini pendant plus de 2 ans (Benoit m’avait parlé de son rêve et son ambition de participer à cette Mini Transat lors de la construction du JP 54 à Tauranga en 2009 – il participait au design team du beau navire).
Voilà maintenant que la réalité a dépassé le rêve le plus fou que nous avions eu ensemble sur l’herbe néozélandaise pendant les pauses du chantier. Tu viens tout simplement de gagner l’épreuve comme un grand et sans complexe. Beaucoup pensaient que l’ex Team Work, Prysmian de l’italien Giancarlo Pedote serait intouchable sur la course car le potentiel qu’il avait démontré était impressionnant. Tu n’as pas lâché et tu t’es accroché sur son prototype Finot 2007.
Tu es donc bien un « Absolute Dreamer »; celui qui sait que la force des rêves permet de décupler son énergie et que même quelque chose qui semble non atteignable l’est en fait par sa propre détermination ! »
Jean Pierre Dick
* Tous les membres de l’écurie de course au large Absolute Dreamer
| Ca y est, les deux Minis de tête vont bientôt apercevoir la terre ! Benoit et Giancarlo sont attendus demain midi heure locale (après-midi heure française) après 18 jours de mer en solitaire. Pour Benoît, ce sera l’aboutissement de l’incroyable projet qu’il mène depuis un an et demi ; et plus qu’un projet, il s’agit bien de son rêve d’enfant qui orchestre sa vie depuis 14 ans et qui devrait prendre réalité demain !Famille et amis ont hâte de partager ce grand moment avec lui, toute l’équipe à terre est prête à l’accueillir et à vivre ce moment unique à ses côtés !Benoit n’a pas dit son dernier mot ! Il accusait hier soir à 20 heures un retard de 44 milles, mais il a mis le turbo et a rattrapé plus de 30 milles en 24h ! Autrement dit, tout est possible et la nuit va être décisive. Les deux hommes de tête nous ont fait vibrer depuis le début de la course et leur chassé-croisé sur l’Atlantique nous aura tenu en haleine. Et cette course poursuite nous surprendra jusqu’à la ligne d’arrivée, nos deux teigneux ont la gagne ! Plutôt qu’une dernière nuit à admirer les étoiles en mer, on imagine que Benoit va tout donner pour faire marcher son bateau au maximum, concentration et réglages fins vont être au programme.Dans l’interview du départ, Benoit confiait en parlant de son bateau qu »‘il peut aller très vite mais ce n’est pas un bateau facile. Il est très exigeant. » Et malgré un bateau plus ancien que ceux des autres favoris, il était persuadé qu’« il peut aller largement aussi vite que les meilleurs« .Il était convaincu au départ des capacités de son bateau, il a tout fait pour se préparer sérieusement à la course au large avant de pouvoir monter son projet Mini, et demain il devrait mettre les pieds à terre après avoir vécu cette incroyable traversée. Parcours initiatique ou mode régate, il nous racontera dès son arrivée les coulisses de sa course.Mais d’ici là Benoit poursuit sa traque au leadership ! Au classement de 20 heures, Benoit est à 12,2 milles du second, et avance à 3,5 noeuds plus vite que le 747 ! Ils leur restaient 250 milles environ à 20h, et avec une vitesse à 11,8 noeuds, Benoit met les bouchées doubles pour ne rien lâcher jusqu’au bout !On l’avait dit à son départ, sa hargne allait rythmer sa traversée, il reste encore un peu de route où il faut prendre soin du bateau, mais on souffle tous un peu ce soir vers le large pour que le vent gonfle ses voiles et que le FRA 667 pointe le plus rapidement possible à l’horizon…Saveurs exotiques et douceurs locales…Benoit avait d’ailleurs bien choisi sa musique de course : « Sunny » de Boney M, et à son arrivée cette chanson va prendre tout son sens !!On lui souhaite de continuer sur sa lancée, et on a tous hâte d’être à demain ! Dans tous les cas il aura fait une course superbe, on a hâte de le retrouver !Bon vent le 667, plus que jamais « ne lâche rien » ce soir et fais-nous rêver jusqu’au bout, même si ça fait déjà 18 jours qu’on vibre et qu’on suit le 667 à la trace !Plus d’informations demain, et d’ici là vous pouvez lire le communiqué officiel de la course de ce soir : http://www.minitransat.fr/actualites/sisyphe-de-la-mer Bon vent de la part de tous ceux qui te soutiennent, et à en croire les messages ils sont nombreux ! Rendez-vous dès demain pour des nouvelles du sprint final, go go goooo !Rappel des liens pour suivre l’arrivée :Facebook– de Benoit Marie : https://www.facebook.com/pages/Benoit-Marie-Objectif-Transat-650-2013/243872949000973?sk=wall&filter=2¬if_t=wall– de la course : https://www.facebook.com/dzcoursesTwitter– de Benoit Marie : https://twitter.com/Benoit_Marie– de la course : https://twitter.com/MiniTransat2013Cartographie, actualisation toutes les 10 minutes dans un rayon de 10 milles de l’arrivée : http://www.minitransat.fr/cartographieSite de la course : www.minitransat.fr H+2 : Mise en ligne sur d’une vidéo de l’arrivée : http://www.dailymotion.com/hub/xyqt#video=x17tx6p Et pour suivre en direct (si Benoit allume son AIS) : http://www.vesselfinder.com/fr, nom de navire à indiquer en haut : « Eva Luna »Stay tuned, ETA demain après-midi (heure française) ! |